Egypte 2019 n’a toujours pas levé son voile de mystères

Les résultats des deux premières journées de la phase de poules d’Egypte 2019 laissent perplexes. Comme si la compétition n’avait pas vraiment commencé. Les chiffres sont sans équivoque. Sur les 24 matches joués, un tiers s’est achevé sur un partage des points. On a enregistré 9 victoires sur le plus petit des scores, cinq 2-0 ; seuls deux matches ont été plus prolifiques, Mali – Mauritanie (4-1) et Kenya – Tanzanie (3-2). Dans ces conditions, allez savoir qui montera sur le podium le 19 juillet prochain au Caire.

Certes on connaît les quatre premiers qualifiés pour les huitièmes de finale, l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et le Nigeria. Ils ont gagné leurs deux matches et, serait-on tenté de dire, c’est tout. Deux buts pour les Pharaons, deux aussi pour les Lions de l’Atlas, deux encore pour les Super Eagles ; les Fennecs ont fait un tout petit peu mieux en portant leur actif à trois buts. Bref, il n’y a pas eu de victoire facile ni, chacun en conviendra, pas de rencontres envoûtantes. Même un Algérie – Sénégal ou un Maroc – Côte d’Ivoire, affiches pourtant bien séduisantes, n’ont pas tenu leurs promesses.
On connaît la rengaine : au premier tour, il s’agit de marquer des points, pas de faire du spectacle, pas de séduire. Si les équipes ont voulu cacher leur jeu, en garder sous la semelle par ces temps de canicule – pas loin de 40° sur les pelouses – elles ont parfaitement réussi.

A moins…à moins qu’on ne se soit montré trop gourmands. Prenons un exemple, celui du Sénégal, meilleure équipe africaine de ces derniers mois. Sa victoire contre la Tanzanie répond à la logique d’un effectif supérieur. Sa défaite contre l’Algérie, avec l’étoile Sadio Mané absent lors de la première sortie pour cause de suspension, a quelque peu réfréné les enthousiasmes. Oui, les Lions de sont pas invulnérables et les Fennecs le leur ont fait comprendre. Et si, au moment des pronostics on avait mis de côté les Algériens, en raison de leurs résultats antérieurs peu convaincants. Bonne question.

Ce qui m’a le plus étonné au bout de ces 24 premières rencontres c’est l’addition des tirs au but. Si les chiffres en ma possession sont exacts, il y en a eu un total de 526, pour être très précis. Et sur ce total seulement 150 tirs ont été cadrés. Et si le problème du football africain n’était pas là. Si on enlève les Mohamed Salah, Sadio Mané et autres Nicolas Pépé, où sont les artilleurs. Samuel Eto’o et Didier Drogba manquent sur les terrains. Les plus sages diront que ce sont les défenses qui se sont renforcées. Ce n’est pas faux. Mais frapper au but ce n’est pas frapper à côté, parfois très loin, du but.

Allez, que la fête continue. On sait que le bon tempo débutera en huitièmes de finale.

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