Tabitha Chawinga le bonheur de la Chine 


Tabitha Chawinga est devenue une star en Chine. Elle a capitalisé la saison dernière le titre de meilleure buteuse de la Super League avec 17 buts et, il y a celui, plus prestigieux encore, de meilleure joueuse de l’année. Jamais son pays n’avait ainsi été honoré. A tel point que l’équipe nationale du Malawi a été invitée par les autorités chinoises à venir faire une tournée dans leur pays.

Comme vous sûrement, il y a encore quelques jours j’ignorais jusqu’à son existence. Et puis, dans ma revue de presse quotidienne, je suis tombé sur un article du Nyasa Times rappelant les exploits de cette jeune femme qui n’a pas encore 23 ans. Son histoire est relativement simple. Football dès l’âge de cinq ans avec des garçons bien sûr. Huit ans plus tard elle rejoint une équipe de filles, le DD Sunshine à Lilongwe, la capitale de son pays. A 18 ans, elle part pour la Suède où elle va évoluer dans un club de 3e division Krokom/Dvärsätts IF. Elle casse la baraque. 39 buts en 18 matches. L’année suivante elle monte d’un cran pour passer en deuxième division sous le maillot du  Kvarnsvedens IK . Elle fait encore plus fort, inscrivant 43 buts, 14 de plus que sa dauphine. En 2016, baisse de régime avec 15 buts. Et en 2017, si son équipe ne peut éviter la relégation, elle coiffe encore la couronne de meilleure buteuse avec 26 buts. Enfin, avec le maillot du Jiangsu Suning, club basé à Nankin, elle remporte la Super League avec, à son actif, 17 buts.
Les clés de sa réussite, dit-elle, c’est d’abord un travail acharné, ensuite une grande confiance en soi.

Avec le recul de quelques semaines, de quelques jours, je m’étonne de l’absence de la jeune Malawienne dans la liste des nommées pour le titre de Meilleure africaine de l’année. Dans cette liste de trois noms ne figuraient que trois joueuses ayant disputé la CAN au Ghana. La faute à qui ? A la fédération du Malawi et aux journalistes du Malawi ? A ceux qui, à la CAF, avaient la responsabilité de la désignation des candidates au trophée ?  C’est dommage. Cet impair me fait penser à la non-désignation du sélectionneur sénégalais Aliou Cissé comme entraîneur de l’année. Un homme qui compte dans son pays me disait, il faudrait que l’on connaisse les critères qui prédisent au choix des électeurs. Pour connaître un peu ce dossier pour avoir longtemps dirigé le Ballon d’or africain de France Football, je sais que ce n’est pas facile et qu’on passe parfois à côté de la bonne décision.

Et puis, qui suite de près, en Afrique, le football féminin ? Il y a encore beaucoup à faire.
Que faire d’autre que de confesser un mea culpa général à Tabitha Chawinga

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