La nouvelle n’a pas fait les gros titres de la presse panafricaine. Pourtant elle aurait dû susciter un peu d’intérêt. Peut-être parce que c’est une femme qui a pris les commandes de l’AS Vita Club de Kinshasa.
Bestine Kazadi Ditabala était peu connue dans le milieu du football sinon comme étant la fille d’un ancien président et mécène du club, Pierre Robert Kazadi Tshishishi, décédé il y a trois ans.
Jusqu’à présent on connaissait cette femme comme avocate, écrivaine, poétesse, écrivaine, poétesse, conseillère en matière de coopération auprès du président de la république congolais Félix Tshisekedi et au moins autant militante actif pour la dignité des femmes au Congo et l’émergence d’un leadership féminin. Depuis des années, elle ne cesse de militer en faveur du rôle clé de la femme dans la société. Dans son message, elle insiste pour que les femmes aient un rôle plus important dans les instances de décisions et de pouvoir, notamment avec la Société civile féminine congolaise « Socifec » dont elle est présidente depuis des années. Faire émerger des femmes leaders est essentiel : « pour faire connaitre nos décisions et valeurs, il faut des femmes qui portent haut notre condition… la femme doit aussi s’accaparer le pouvoir parce qu’elle est capable aussi ».
Bestine Kazadi Ditabala ne saurait laisser indifférent et sa venue à l’AS Vita Club sera suivie avec beaucoup d’intérêt. Il aura fallu attendre 75 ans pour voir une femme accéder à ce poste de responsabilité à la tête d’un club qui n’est pas seulement celui du football mais aussi du basket-ball, du volley-ball, du handball et du karaté.
Agée de 57 ans, la nouvelle présidente ne manque pas d’ambition. Elle la résume en trois mots, rassemblement, unité et victoire. « Ensemble, a-t-elle déclarée, on doit faire de V Club un Barça africain ». C’est tout le mal qu’on doit souhaiter à cette femme qui vient défier un monde depuis toujours dirigé par des hommes. On ne peut que lui souhaiter bonne chance et plein de réussites sportives.