Sadio Mané, King of Africa

Sans surprise, Sadio Mané a été élu Joueur africain de l’Année à l’issue du référendum organisé par la CAF. Ce résultat était attendu surtout après sa quatrième place du Ballon d’or organisé par France-Football.
Je ne reviendrai pas sur le parcours du Sénégalais au cours de l’année écoulée. Chacun l’a lu et relu. En revanche dans tout ce qui a précédé le vote, il y a quelque chose qui m’a choqué, le déferlement de nationalisme qui a fait des candidats les emblèmes de leur pays. Mané était Sénégalais, Salah égyptien et Mahrez algérien.

Non, non et non, on n’élit pas un porte-étendard mais un joueur de football ! Quand Lionel Messi est consacré on ne dit pas l’Argentin Messi mais Messi ; pareil pour Cristiano Ronaldo qui n’est pas le Portugais Ronaldo mais Ronaldo. On les connaît bien et il n’est pas nécessaire de rappeler leur nationalité. Leur pays, c’est le football…
De la même manière que lorsqu’il y a un vote intercontinental comme The Best ou le Ballon d’or, un journaliste africain n’est pas tenu de désigner un joueur africain, quel que soit son pays. On lui demande d’élire un footballeur rien qu’un footballeur.

Je n’ai pas aimé non plus la manière dont Aliou Cissé s’était auto-proclamé quelques jours avant la cérémonie de remise des trophées meilleur entraîneur de l’année. La distinction de Djamel Belmadi ne m’a pas choqué, bien au contraire. L’Algérien a redonné vie à une sélection nationale en déshérence depuis cinq ans et la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il a largement mérité d’être élu Numéro 1.

Des autres distingués lors de la cérémonie des CAF Awards 2019 j’aimerais dire à propos de l’élection de la meilleure joueuse, qui a consacré pour la quatrième fois la Nigériane Asisat Oshoala, mais cela vaut d’une manière générale pour les hommes aussi, que cette accumulation de titres par une ou un joueur n’est pas une très bonne chose. Il suffit d’une seule fois pour entrer au Panthéon du football et l’accumulation de couronnes par l’une ou l’un, peut écarter celles ou ceux qui auraient mérité tout autant le titre. Et je voudrais m’étonner que des entraîneurs et des capitaines de sélections nationales qui n’existent que sur le papier aient pu participer au vote. Etrange, non !

Il y aurait encore beaucoup d’appréciations à apporter sur les différents choix. Mais chaque année c’est un peu le même scénario. Attendons l’année prochaine…

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