Embrassons-nous, Folleville !

Le milliard, le milliard, le milliard !
Le magicien de Zurich était en tournée africaine ces derniers jours. Il a mis à profit l’étape de Lubumbashi où il venait participer aux fêtes du 80e anniversaire du Tout Puissant Mazembé pour allécher plusieurs puissants de la CAF, président Ahmad Ahmad en tête.

Les idées ne manquent pas à Gianni Infantino. Il a ainsi lancé l’idée de la création d’une « Ligue africaine », et lancé un appel à un milliard d’investissement dans les stades sur le continent, pour « porter le football africain au sommet du monde ».
Formidable !
A l’écouter tout semble d’une facilité élémentaire.
Magicien ou marchand d’illusions ?
Ecoutez-le.
« Il faut prendre les vingt meilleurs clubs d’Afrique et les faire jouer dans
une Ligue africaine ». 
« Une telle Ligue peut générer au moins 200 millions de revenus, ce qui la
place dans le Top 10 mondial, du jour au lendemain ». 
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent…
Le but de Monsieur Infantino, c’est de faire en sorte que les joueurs africains restent sur leur continent. Qu’ils aient leurs propres compétitions. Et qu’ils se débrouillent entre eux.
Ce type de discours ne vous rappelle rien…

L’homme miracle veut aussi salarier les meilleurs arbitres, les professionnaliser.
« Je veux porter le football africain au sommet du monde »
Ah, la belle profession de foi !      
« Embrassons-nous, Folleville ! ».
Magnifique formule qui est devenue une expression ironique désignant des démonstrations d’amitié ou de joie qui permettent d’oublier ou qui occultent les problèmes.
Celui qui se contente de quelques heures à chaque étape peut-il connaître les réalités de l’Afrique. Et quand je pense que beaucoup vont prendre ces paroles pour argent comptant. Non, disons la vérité, elles ne sont que des pièges. Qui séduiront les apparatchiks qui boivent jusqu’à s’enivrer des paroles du chef, pardon de l’Empereur du football mondial.

Un exemple d’une réalité du moment. On ne se bouscule pas au portillon pour accueillir la CAN féminine en 2020. Le Congo à qui avait été confié l’organisation s’est désisté pour raisons financières. L’Afrique du Sud qui a été sollicitée a répondu par la négative préférant se concentrer sur une éventuelle organisation de la Coupe du monde en 2023. Il faut dire que le passage de huit à douze équipes au tournoi final fait hésiter les candidats potentiels. A part cela, tout va bien, merci !

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