Entre nous…

Médaille d’or : Egypte ; médaille d’argent : Côte d’Ivoire ; médaille de bronze : Afrique du Sud. Cela ressemble fort à un podium olympique. Mais cela n’en est pas un. C’est le trio final de la CAN U23 qui vient de se dérouler au Caire. Important car elle devait déterminer le nom des trois représentants africains aux Jeux Olympiques, Tokyo 2020.

Surprises pas surprises. On attendait beaucoup mieux du Nigeria et du Cameroun, les deux seuls pays africains à avoir remporté l’or aux Jo, en 1996 à Atlanta pour les Nigérians, qui y décrocheront leur rang de « grand du foot » et en 2000 à Sydney pour les Lions Indomptables. Manquent également à l’appel les Black Stars du Ghana, premiers médaillés africains avec une troisième place aux Jeux de Barcelone en 1992.
L’Egypte en sera à ses douzièmes JO depuis 1928 où elle termina à la quatrième place, tout comme en 1964 (à Tokyo, coïncidence ou pas ?). L’Afrique du Sud connaîtra ses troisièmes Jeux après ceux de 2000 et de 2016. Quant à la Côte d’Ivoire son premier voyage olympique en 2008 fut stoppé en quart de finale par le Nigeria, futur finaliste.
Passés les embrassades, la liesse, les vivats, les Egyptiens n’avaient qu’une seule question aux lèvres, Mohamed Salah pourra-t-il y prendre part ? Chassé le naturel…Salah est l’obsession du peuple égyptien. A priori il peut tout à fait être présent au Japon. Il a plus de 23 ans mais trois joueurs ayant dépassé la limite d’âge sont autorisés dans chaque équipe. Reste à savoir ce qu’en pensera Liverpool ou tout autre club qu’il aura pu
éventuellement rejoindre. Surtout que le tournoi olympique ne figure pas parmi les dates FIFA. En clair un club n’a aucune obligation de libérer ses joueurs.

Entre nous je me suis offert cette semaine une belle tranche de rigolade. La CAF vient de s’apercevoir qu’aux mois de juin et de juillet il pleut au Cameroun, le pays qui doit héberger la CAN 2021. On le leur avait dit. Ses dirigeants n’ont pas voulu entendre. Et les voilà maintenant bien embêtés. Organiser au mois d’août c’est se mettre à coup sûr les clubs européens sur le dos. C’est la période au cours de laquelle les entraîneurs préparent leur équipe. Remettre en janvier-février comme avant ? Casse-tête.
Il fallait y penser avant.

Dans la série de mesures adoptées lors du Comité exécutif du 21 novembre, plusieurs posent question.
– Où se déroulera la CAN femmes 2020 après le renoncement du Congo ? On ne se bouscule pas au portillon. Être organisateur coûte cher et les candidats ne se bousculent pas au portillon. La CAF a sondé la Côte d’Ivoire, argumentant que ce serait un bon test de l’organisation locale en vue de la CAN des hommes en 2023.
– Approbation de nouveaux formats pour les compétitions jeunes et féminins basés sur 12. Très bien. On a connu pareil format pour les CAN 1992 et 1994. Les hommes de football s’étaient rendu compte que c’était une très mauvaise formule qui pouvait donner lieu à des arrangements anti-sportifs.
– Les représentants africains de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2021 venus d’Afrique seront les trois premiers de la Ligue des champions 2020/2021. Pas de place pour le lauréat de la Coupe de la Confédération. C’est d’autant plus injuste que si on prend pour référence les barrages d’accès à la phase de poules de la Coupe de la Confédération, qui opposent les vainqueurs des seizièmes de finale de la Coupe de la Confédération aux vaincus de la même étape de la Ligue des champions, les « Confédérés » sont largement devant avec douze qualifiés sur seize. Injuste.
– La CAF a confirmé la date et le lieu de la Supe Coupe des clubs. L’Espérance de Tunis et le Zamalek du Caire s’affronteront le 14 février à Doha, au Qatar. Soit. Mais le président du club égyptien a déjà dit qu’il n’enverrait pas son équipe dans ce pays qui n’est pas « le meilleur ami » de l’Egypte. Entre la politique internationale et l’argent de l’hôte, la CAF n’a pas hésité. Il est vrai que ses finances sont pour le moins ric-rac.

Je vous parlais il y a une semaine du déplacement de l’équipe d’Egypte aux Comores pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2021. La Côte d’Ivoire a connu elle aussi quelques péripéties de vol. Partis à 9h00 du matin, les Eléphants sont arrivés six heures plus tard à l’aéroport d’Addis-Abeba. Une escale d’une heure était prévue. Bla…bla…bla, ils y sont restés presque autant de temps entre formalités administratives, tracasseries et pas mal de mauvaise foi. Ils se sont posés à minuit à Bahir Dar, lieu de la rencontre avec les Walyas d’Ethiopie. Le lendemain c’était jour de match, jour de défaite et déferlement d’accusations. C’est la faute du sélectionneur Ibrahim Kamara, c’est la faute des joueurs, c’est la faute des dirigeants de la fédération. Je vous fais juge. Pour ma part je pense qu’on est en plein délire. Les coéquipiers de Serge Aurier avaient quelques excuses à faire valoir. Les voyages en Afrique sont souvent source d’imprévus.  

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