Le Zamalek et Génération Foot, son adversaire sénégalais, pensaient chacun être dans son bon droit. On les a renvoyés dos à dos. Ils rejoueront. Pardon, ils joueront le match qu’ils n’avaient pas pu disputer. Ils étaient à 200 kilomètres l’un de l’autre.
Rappelons les faits. Le samedi 28 septembre est programmée la rencontre, au Caire, entre les deux équipes. La veille les dirigeants du club égyptien annoncent que le match est décalé de 24 heures et qu’il sera joué non plus dans la capitale mais à Alexandrie. Ils prétextent les conditions incertaines de sécurité. C’est vrai qu’en raison du comportement de ses supporters et des menaces terroristes, les deux grands clubs du pays, le Zamalek et Al Ahly disputent leurs rencontres loin du Caire. Les responsables de Génération Foot n’ont été prévenus qu’une fois sur place des changements décidés par les Egyptiens. C’est contraire aux règlements, disent-ils avant de regagner Dakar sans avoir joué.
Voilà la CAF mise en face d’un incident dont elle se serait bien dispensée après le désordre consécutif à la finale de la Ligue des champions entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Athletic Club de Casablanca. Il faut savoir que l’Egypte n’a pas été pour rien dans l’élection du Président de la CAF Ahmad Ahmad il y a deux ans et demi. Il est tout aussi vrai que Fatma Samoura, Sénégalaise, est depuis le 1er août Déléguée générale de la FIFA pour l’Afrique. Conflit d’intérêts. Au risque de se mettre des « amis » à dos, le président n’avait d’autre solution que de renvoyer les deux équipes sur le terrain. Ainsi décida « Salomon » Ahmad. Le match retour du deuxième tour de la Ligue des champions aura lieu le 24 octobre… au Caire !
La leçon de ces tristes comportements c’est que la compétition continue de susciter un climat souvent détestable entre les différentes équipes. L’important est de gagner à tout prix. Je me souviens du temps où il était pratiquement impossible d’aller gagner à l’extérieur. Les situations ont changé mais le respect mutuel, l’esprit de fair-play ne sont pas les mieux partagés.
Une autre affaire a mis la CAF dans un mauvais cas. En cause le comportement du président de la fédération ougandaise, Moses Magogo. Il a été reconnu coupable de la vente illégale de billets de la Coupe du monde en 2018. Il a été condamné à une amende de 10.000 dollars et d’une suspension de deux mois ! Pour des faits similaires il y a une dizaine d’années le Botswanais Ismail Bhamdjee avait été écopé de quatre ans. Il avait tout perdu celui qui fut membre des Comités exécutifs de la Fifa et de la CAF et qui fut en 2004 candidat à la présidence de l’instance africaine. Autres temps, autres mœurs. La FIFA devrait nous expliquer. Idem
Les tournois zonaux continuent de ne pas faire recette. Le public ne se déplace pas. Le tournoi de l’UFOA à Dakar a été un fiasco populaire. Idem pour le tournoi féminin de la COSAFA U17. Et je pourrais en citer d’autres. De toute façon les supporters africains sont de moins en moins mobilisés sauf match éliminatoire de Coupe du monde ou de CAN. Et encore, ‘ai suivi un match éliminatoire de Coupe du monde devant des tribunes désespérément vides. Par charité, je ne citerai pas le nom de ce pays.
Dernière
minute : effervescence au siège de la CAF. Les dirigeants ont reçu un
message interne les avisant que les prochaines semaines seraient mouvementées.
Impossible de consulter l’échelle de Richter pour connaître le niveau de la
secousse !