Egypte 2019 : on n’est pas plus avancé qu’au premier jour sur le nom du vainqueur

Ils étaient 24 sur la liste de départ, ils ne sont plus que 4. Parmi les prétendants à l’intronisation figurent trois anciens champions, le Nigeria (1980, 1994 et 2013), l’Algérie (1990) et la Tunisie (2004), et un pays, le Sénégal, qui n’a jamais fait mieux qu’une deuxième place (2002). Et pourtant c’est ce dernier qui le plus souvent avant le coup d’envoi figurait au premier rang des favoris. Sa place dans le dernier carré est tout sauf une surprise. Les trois autres figuraient parmi les challengers, ni plus, ni moins. On leur préférait généralement l’Egypte, pays, organisateur fief de Mohamed Salah consacré un des meilleurs joueurs du monde, et le Maroc pour ses dernières prestations, ou bien des pays comme le Cameroun, tenant du titre, ou la Côte d’Ivoire.

Attention ne voyage pas en terre inconnue. Le Nigeria va disputer contre l’Algérie sa 15e demi-finale de CAN depuis 1976 en 18 participations. C’est le record absolu. Bon an mal an le football nigérian est celui qui se renouvelle le plus en joueurs de qualité. C’en est même impressionnant. Mais si vous regardez la liste de cette année, vous n’en verrez pourtant aucun évoluant dans un des grands clubs de la planète football. Il ne suffit pas d’avoir une étoile pour voir son équipe briller. En matière de fidélité, il est difficile de faire mieux que la Tunisie. Les Aigles de Carthage ont joué toutes les phases finales de CAN depuis 1994. La chance de ce pays a été de posséder quelques-uns des meilleurs clubs du continent, Espérance, ES Sahel, CS Sfaxien qui ont façonné les joueurs et servi ainsi la sélection nationale. Mais il y a toujours eu comme un manque de quelque chose pour que la sélection soit au niveau de ses clubs. Depuis la conquête, chez elle en 2004, de son unique couronne continentale, la Tunisie n’a plus jamais atteint les demi-finales.

L’Algérie, souvent positionnée parmi les équipes les plus en vue pour la consécration, n’a été sacrée qu’une seule fois. C’était il y a 29 ans. Il y a encore cinq ans, à la faveur d’une Coupe du monde prometteuse au Brésil et une première place au classement FIFA Afrique une longue période de domination paraissait s’être ouverte à elle. Fausse promesse. Hormis une place de demi-finaliste en 2010 au cours de laquelle elle fut balayée par l’Egypte (4-0), plus grand-chose à se mettre sous la dent.
Reste le Sénégal. En talents, les Lions de la Teranga paraissent les mieux lotis avec Sadio Mané, le champion d’Europe sous la bannière de Liverpool, Kalidou Koulibaly, le Napolitain, Idrissa Gana Gueye, le milieu d’Everton, ou le jeune espoir Krépin Diatta pour n’en citer que quelques-uns. Seulement voilà, le Sénégal a toujours connu jusqu’à présent des « hic » dans ses parcours qui font qu’il y avait comme une sorte de malédiction qui pesait, à chaque fois, sur cette équipe.

Bref, il est difficile d’émettre un pronostic qui s’appuierait sur la seule valeur établie d’avant-tournoi. Pendant la compétition, le Sénégal a perdu de son efficacité. En huitième comme en quart de final, il ne l’a emporté que par le plus petit des scores. Le Nigeria a été plus efficace en attaque (5 buts) mais il en a aussi encaissé (3 buts). L’Algérie et la Tunisie ont, chacune, remporté une large victoire (3-0)) et été obligées une fois d’en passer par les tirs au but, la Tunisie en huitième, l’Algérie en quart. Ce qui pourrait départager les protagonistes des deux demi-finales, Sénégal – Tunisie et Algérie – Nigeria ce devrait être l’état de fraîcheur physique de joueurs qui ont déjà joué cinq matches sous une chaleur parfois accablante. C’est curieux comme tout le monde, au fur et à mesure que les matches s’écoulaient, semblent l’avoir totalement gommé.  

Allez, advienne que pourra !

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