Bizarre, non, ce début de Coupe d’Afrique !

Les incertitudes seraient-elles en train de bousculer les habitudes ?
Les premiers coups de bottes sont-ils en train de mettre à mal l’ordonnancement pré-établi de la CAN ?
Il ne faut jurer de rien mais les premiers matches d’Egypte 2019 ont mis une dose de doute dans les esprits.
L’Egypte qui fait le service minimum devant le Zimbabwe, la RD Congo qui est passée au laminoir par l’Ouganda, le Nigeria qui peine devant le Burundi et la Guinée qui doit se satisfaire d’un nul avec Madagascar. Entre nous, cela faisait 41 ans que les Ougandais n’avaient pas gagné un match de CAN…
Les Lions de l’Atlas n’ont pas rugi non plus. Une courte victoire acquise dans les derniers instants de la partie avec la Namibie, et encore avec la complicité d’un joueur d’en face
« C’était difficile de mettre du rythme et cela pour plusieurs raisons : certainement la bonne organisation de la Namibie, la chaleur… et puis, dans un premier match, c’est toujours difficile de rentrer à 100% dans une compétition, Le plus important, c’est prendre trois points », confiait Hervé Renard après le match. A sa place on n’aurait pas dit autre chose. Les pronostics les plus affûtés en ont pris un coup dans l’aile.
Oh, oui, il ne s’agit que des premiers matches et tout pourrait revenir à la norme qui fait du passé un éternel présent. Parce qu’il en est ainsi c’est le palmarès qui fait de vous une pointure ou un laissé-pour-compte.
La preuve c’est que le Sénégal a fait le boulot. Il a ajusté le tir sans avoir à forcer son talent. Il ne pouvait rêver mieux comme entrée en scène et mise en selle. Une victoire contre la Tanzanie. Et les fans ajouteront sans Sadio Mané l’un des duettistes de Liverpool avec son copain Mohamed Salah. Il était suspendu pour ce premier match. En   face il n’y avait que la Tanzanie. Mais avec trois points on a déjà fait un pas en avant vers les huitièmes de finale. Ce que doit se dire également l’Algérie avec un onze assez renouvelé avec les Ataf, Bennacer et Bounedjah. L’Algérie qui n’avait pas un tigre face à lui avec un Kenya qui, lors ses quatorze matches précédents de CAN, n’a jamais remporté qu’une seule victoire.

J’ajouterai que celui qui veut aller au bout d’un itinéraire en huit étapes doit savoir se ménager. Rien, la suite…vous la connaissez, ne sert de courir.

Juste un mot pour terminer. Les filles s’en sont allé. Nigérianes et Camerounaises ont vu la porte des quarts de finale se fermer devant elles. Elles ont fait ce qu’elles ont pu après avoir passé le premier tour. Je pense que c’est Thomas Dennerby, le sélectionneur du Nigeria, qui a tout dit en déclarant après la défaite : « pour grandir il nous faut jouer plus de matches comme celui-ci ». Il est difficile pour les équipes féminines d’Afrique de sortir de leur splendide isolement. Mais on pourrait tenir le même raisonnement pour les équipes masculines U17 et U20, souvent laissées à l’abandon, hors compétition.

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