Quel bonheur.
Je viens de suivre la rencontre de Coupe du monde entre les Nigérianes et les
Sud-Coréennes. Les Africaines l’ont emporté 2-0 mais là n’est pas le plus
important.
Il faisait beau à Grenoble, au pied des Alpes françaises. Il y avait beaucoup
de monde dans le stade. Pas évidente, au départ, l’adhésion du public français.
C’est vrai qu’on est mercredi et que le mercredi est le jour des enfants. Pas d’école.
Sur le terrain un football assez limpide. Jamais la moindre contestation de l’arbitrage.
Et pourtant. 30e minute. Une joueuse sud-coréenne marque contre son
camp. Au milieu de la surface dans un geste réflexe, une Nigériane lance sa
main dans l’espoir d’accompagner le ballon qui la frôle. L’arbitre réclame le
recours à l’assistance vidéo. Le contrôle dure un petit moment. Le but est
validé. La main n’a pas dévié la trajectoire du ballon. Pas un mot des
Sud-Coréennes.
Plus tard, elles égalisent. Mais il y avait un léger hors-jeu. Celle qui dirige
le match siffle un coup-franc pour la défense nigériane. Là encore pas la
moindre récrimination.
Quelle leçon pour tous ceux qui se roulent parterre pour un oui ou pour un nom,
qui viennent s’en prendre à l’arbitre. C’est le respect absolu de tous les
acteurs du match. Les bancs suivent la rencontre au rythme des actions, se
lèvent parfois mais chaque fois dans la dignité.
Les Nigérianes marquent un deuxième but à quinze minutes du coup de sifflet
final. Asisat Oshoala s’est jouée de quatre adversaires au terme d’une course
de près de quarante mètres. Un vrai régal.
Dans le jeu ce qui m’a le plus plu c’est la précision des passes lointaines des
Super Falcons.
Ouais un bel après-midi de ballon. Et les commentatrices espagnoles que j’écoutais
étaient parfaites.
Le Nigeria a marqué trois points mais il leur reste à affronter une équipe de France
qui a le vent en poupe. La qualification est encore loin.