Maître Walid
Nom : Regragui
Prénom : Walid
Né le 23 septembre 1975 à Corbeil-Essonnes (France)
Profession : entraîneur de football
Voilà brièvement la carte d’identité d’un homme dont tout le monde du football connaît le nom, la nationalité, le parcours et le palmarès qui a conduit les « Lions de l’Atlas », surnom de l’équipe du Maroc, à une très inattendue, certains ont écrit ou dit « impossible » place de demi-finaliste à la Coupe du monde 2022 après un succès improbable contre le Portugal. Les jours précédents il avait dompté, après un premier nul avec la Croatie, la Belgique, le Canada, l’Espagne. N’en jetez plus.
Il faut ici rappeler que Regragui a effectué un honorable parcours de joueur, de défenseur latéral, essentiellement en France, Toulouse, Ajaccio, à Santander aussi, en Espagne. Il comptait 45 sélections en équipe nationale du Maroc avec laquelle il disputa en 2004 la finale de la Coupe d’Afrique des Nations contre la Tunisie (1-2). Carrière de joueur terminée on le retrouve adjoint du sélectionneur du Maroc puis il dirige différents clubs, le dernier, le Wydad Athletic Club de Casablanca, vainqueur au mois de mai dernier de la Ligue des clubs champions. La suite s’enchaîne avec son appel fin août pour prendre la direction de la sélection nationale du Maroc. Un parcours assez typique d’un entraîneur. A cette différence près qu’en Afrique – puisqu’on parle soudainement beaucoup de l’Afrique ces dernières heures – l’entraîneur recherché c’est souvent « le Blanc ». La confiance aux nationaux est très rare même si, exceptionnellement cette année, toutes les équipes du continent au Mondial étaient conduites par des nationaux. Pendant longtemps on a vu des étrangers échouer dans un pays et se retrouver quelques semaines plus tard chez un voisin ou un peu plus loin mais toujours en Afrique.
Inconnu du plus grand nombre, sinon de la quasi-totalité, sauf de ceux qui ont suivi son itinéraire, Walid Regragui est devenu vendredi 10 décembre un Monsieur respectable et respecté.
La victoire et la qualification face au Portugal sont, a-t-il dit, un exploit qui revêt une grande valeur pour le Maroc, mais aussi pour tout le continent africain. J’espère avoir ouvert la porte à d’autres entraîneurs. C’est toujours difficile pour des entraîneurs comme nous qui venons d’Afrique. On a du mal à croire qu’on est capable tactiquement de poser des problèmes à d’autres équipes. Mais nous aussi on travaille, on progresse.
Félicitation Maître Walid !