Halte à la violence et aux débordements des spectateurs.
Il y a trois mois l’Espérance de Tunis avait été sanctionnée par la
Confédération Africaine de Football d’une amende de 300.000 dollars. Cette fois
c’est au tour du club égyptien Ismaïly FC de s’attirer les foudres de l’institution
faîtière. Engagée dans la phase de poules de la Ligue des champions l’équipe a
été exclue de la compétition en attendant d’autres sanctions à venir. Cette
décision fait suite aux jets de projectiles ayant marqué la rencontre avec le
Club Africain de Tunis.
Cela tombe mal. L’Egypte va, en effet, abriter la prochaine Coupe d’Afrique des
Nations aux mois de juin et de juillet. Ismaïlia fait partie des villes devant
accueillir la compétition. Le problème c’est que le pays est depuis plusieurs
années sous la menace d’actes de violence. Le 28 décembre, 3 touristes vietnamiens
et leur guide périssaient dans un attentat à proximité des Pyramides de Gizeh.
Le 14 janvier, les autorités du pays prolongeaient de trois mois un état d’urgence
en vigueur depuis deux années.
Plusieurs pros opérant en Europe se posent des questions se demandent s’ils
doivent jouer la CAN cette année. Off the record, ils parlent du risque d’attentats
et, pour la première fois évoqués, la prise d’otages ou l’enlèvement.
Va-t-on se déplacer avec des cordons de policiers, entrer sur le terrain la
peur au ventre. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Nous sommes des hommes
avant d’être des footballeurs.
Aujourd’hui ils demandent des garanties.