JO Tokyo: les espoirs du foot se sont refermés.

Non, il n’y aura pas d’équipe africaine en demi-finale du tournoi de football des Jeux Olympiques. On a longtemps cru que la Côte d’Ivoire qui était opposée à l’Espagne y était. Ouverture du score à la 10e minute par Eric Bailly l’expérimenté défenseur de Manchester United, puis égalisation espagnole par Dani Olmo vingt minutes plus tard. Le temps s’égrène au-delà du temps réglementaire. Max Alain Gradel, le capitaine, marque le deuxième but ivoirien (90+1). Maintenant, plus d’hésitation, les Eléphants U23 sont en demi. Et soudain, patatras les Espagnols égalisent pour la deuxième fois par Rafael Mir Vicente (90+3). Ensuite mystère. Mikel Oyarzabal, joueur de la Real Sociedad, transforme un pénalty au début des prolongations (90+8) et Mir Vicente inscrit encore deux autres buts (117’ et 120+1) pour terminer sur un 5-2 qui ne reflète pas la vérité du match.

Il restait à l’Afrique un dernier espoir à l’Afrique avec l’Egypte. Contre le Brésil. De quoi avoir quelques doutes avant le coup d’envoi. Et pourtant on s’apercevra à la lecture de la feuille de match que tout se sera joué sur un but, Richarlison sert Matheus Cunha qui place une frappe pleine de sang-froid dans la partie inférieure gauche du but. C’était juste avant la mi-temps (42’). Et il n’y aura plus d’autre but.

Il s’en trouvera toujours pour critiquer les équipes africaines lorsqu’elles ne donnent pas. Cette année la Côte d’Ivoire et l’Egypte n’ont absolument à rougir de leur parcours. Elles ont donné le meilleur d’elles-mêmes et ont réalisé des « perfs » plus qu’honorables. L’Egypte a contribué à écarter l’Argentine du second tour et la Côte d’Ivoire a pris la deuxième place de son groupe derrière le Brésil mais devant l’Allemagne. Les Ivoiriens avaient une grande majorité de joueurs opérant en Europe (pas toujours dans les meilleurs clubs) ce qui n’était pas le cas de l’Egypte ni de l’Afrique du Sud d’ailleurs. Il apparaît d’évidence que ces équipes manquent de grande expérience internationale. Il faudrait qu’elles puissent plus souvent de leur pays pour aller se confronter aux sélections de pays d’autres continents. Les sélectionneurs étaient tous des nationaux, David Notoane pour l’Afrique du Sud, Haïdara Souhalio pour la Côte d’Ivoire et l’ancien grand international Shawki Gharib à la direction de l’Egypte. Il faudra quand même qu’un jour ces messieurs qui dirigeant les fédérations et leurs ministres reconnaissent les vertus des entraîneurs locaux et cessent d’aller piocher dans l’arrière-ban d’étrangers souvent au chômage.

La vérité doit être africaine. Et l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et l’Egypte ont fait honneur, à Tokyo, au football africain. Le mérite en revient aux joueurs et à leurs entraîneurs. On serait presque tenté de dire, à eux seuls…

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