Dimanche
25 août 2019, la presse de football internationale s’enflammait. Le gamin Ansu
Fati devenait le deuxième plus jeune joueur à disputer un match de Liga dans l’histoire
du FC Barcelone. Quelques semaines plus tard, du
haut de ses 17 ans et 40 jours, il devenait le plus jeune buteur de l’histoire
de la Ligue des champions en offrant la victoire au Barça face à l’Inter Milan
(2-1). Par parenthèses, il détrônait un autre Africain, le Ghanéen de l’Olympiakos
Peter Ofori-Quaye qui détenait alors le record de précocité en Ligue des
champions (17 ans et 195 jours) depuis 1997.
Anssumane « Ansu » Fati, natif de Guinée Bissau, était, en quelques
mois, devenu une star, le successeur de Messi. Au prix d’une naturalisation
rondement menée, il se retrouva propulsé en équipe d’Espagne juniors.
Dans le même temps, on découvrait d’autres talents prometteurs,
tel que le milieu de terrain angolo-congolo-français, Eduardo Camavinga. En
vérité une collection de jeunes et même très jeunes joueurs d’origine africaine,
désormais vus comme des pépites en voie de starisation. Et ces derniers jours on
a assisté à une nouvelle éclosion médiatique. Camerounais comme son nom l’indique,
il s’appelle Moukoko, Youssoufa de son prénom. Lui, il n’a pas choisi l’Espagne
mais l’Allemagne. Après avoir effectué son apprentissage chez les tous jeunes
au Sankt Pauli, il porte maintenant les couleurs du Borussia Dortmund. Assurément il s’agit d’un phénomène. L’an dernier dans la Bundesliga U17
il a marqué 46 buts. Cette saison, surclassé chez les U19, après 17 matches, il
comptabilisait 29 buts. Et maintenant il a été retenu en équipe d’Allemagne juniors.
S’il poursuit comme il a commencé Youssoufa Moukoko pourrait, pourquoi pas, se retrouver dans la Mannschaftt à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Et se retrouver, nez à nez, avec un autre phénomène, Ansu Fati. Dommage que pour faire la une de la presse mondiale, les jeunes footballeurs africains soient obligés de s’exporter.