Dans la vie, il y a ceux qui prennent une
gifle et qui réagissent et il y a ceux qui prennent une gifle et qui la
rendent. La CAF appartient plutôt à la première catégorie. Dernier avatar du
président de l’institution Ahmad Ahmad le double retrait de l’Afrique du Sud et
de l’Ile Maurice de la Coupe d’Afrique des Nations de futsal. La compétition a
débuté le 28 janvier à Laâyoune, ville située dans le Sahara Occidental,
ancienne colonie espagnole toujours classée
« territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement
définitif le Maroc qui Rabat veut une « autonomie
sous contrôle » pour la zone que son administration territoriale
dénomme les « provinces du sud » et le Polisario qui milite pour
l’indépendance du territoire et réclame un référendum d’autodétermination.
L’Afrique du Sud a, la première, annoncé son renoncement à la compétition en
raison de l’engagement politique du pays auprès du Sahara Occidental. La CAF a,
alors, fait appel à l’Ile Maurice pour la suppléer. Les Mauriciens ont joué et
perdu leur premier match avant d’être rappelés dare-dare par leurs autorités
gouvernementales. La compétition qualificative pour la Coupe du monde ne compte
plus que sept éléments sur les huit prévus. À la suite de son retrait de
la CAN de futsal, Maurice devrait subir le même sort que l’Afrique du Sud. Soit
une amende de 75 000 dollars et une suspension pour les deux prochaines
éditions de la CAN de futsal.
Bien sûr le choix de Laâyoune a été décidé par le Maroc. Mais personne au sein
de la CAF n’a réagi en suggérant que cela pouvait poser problème. Ni le
président Ahmad Ahmad, ni celui de la fédération mauricienne de football, Samir
Sobha, qui est également membre du Comité exécutif de l’instance suprême.
Depuis quelques mois seulement il est vrai. Le président de la fédération
marocaine, lui, savait puisqu’il était le maître des lieux.
Gouverner, c’est prévoir ; et, ne rien prévoir, c’est courir à sa perte.
Encore un bien mauvais pas pour la Confédération Africaine de Football.