Depuis la proposition de Djamel Belmadi de jouer un match contre l’équipe de France, les donneurs de leçons d’histoire se sont réveillés. Je suis choqué d’entendre quelques voix contre. Bien sûr qu’il faut faire ce match. Champion d’Afrique contre champion du monde, quelle belle affiche. Et que l’on cesse une bonne fois pour toutes de nous rappeler le passé commun des deux pays et la déchirure, soixante ans plus tard ou presque.
Je vais vous rapporter une anecdote. C’était au début des
années 90. J’étais reçu avec un haut dirigeant africain par le président de la
fédération française de football, Jean Fournet-Fayard, dans son bureau, avenue
d’Iéna, à Paris. Après avoir évoqué les sujets de la rencontre, j’avais parlé d’un
match amical avec l’Algérie, une manche à Paris, une autre à Alger. Sans
hésiter un seul instant, mon interlocuteur m’avait indiqué que le calendrier de
l’équipe de France était complet pour les trois années à venir. J’avais compris
que, pour des raisons qui étaient obscures pour moi, il ne voulait pas de ce
match. Il se trouve que j’en avais parlé peu auparavant avec Omar Kezzal, son
alter-ego algérien, que je connaissais depuis quelques années. Lui s’était
déclaré très favorable à cette suggestion.
Ensuite il y a eu le match qui ne connut jamais de terme en 2001 au stade de France.
Je sais qu’une rencontre Algérie – France serait très bien accueillie en
Algérie. Mais je ne suis pas sûr qu’elle ne susciterait pas quelques
débordements dans les rues françaises.
De toute façon je suis convaincu que ce match aura lieu. Enfin !