Rien ne va plus dans le monde du football africain. L’Egypte, à son tour, a été mise sous contrôle par la FIFA. Que certaines fédérations sur le continent connaissent des défaillances, cela s’entend, mais l’Egypte. Non, pas l’Egypte, The Best in Africa. Et voilà donc ce pays, à son tour, affublé d’un Comité de normalisation, le désormais fameux CONOR.
Petit retour en arrière. Hany Abo Rida avait été enjoint par le pouvoir en place de démissionner de son poste de président de la fédération seulement quelques heures après la défaite des Pharaons devant les Sud-Africains en huitième de finale de la CAN. C’était dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Dans la même pioche il fut mis fin illico presto au contrat de l’entraîneur mexicain Javier Aguirre, considéré comme le premier responsable de l’échec alors que tout le peuple attendait la victoire finale de son équipe. Et dans la foulée démission collective du comité exécutif de la fédération.
On en était resté là jusque cette décision en date du 20 août de désigner un Comité de normalisation pour gérer le football égyptien avec un mandat d’une année. Lors des précédentes nominations de ce type de comité on accordait, dans un premier temps, une première période de six mois, renouvelable.
Le mandat du CONOR comprend les tâches suivantes :
– gérer les affaires courantes de l’EFA ;
– réviser les statuts de l’EFA (et d’autres règlements si nécessaire) afin de garantir leur conformité avec les Statuts et exigences de la FIFA, et veiller à ce qu’ils soient adoptés par le congrès de l’EFA ;
– réviser les statuts des membres de l’EFA de sorte qu’ils soient conformes aux nouveaux statuts de l’EFA ainsi qu’aux Statuts et aux exigences de la FIFA, en veillant à ce qu’ils soient adoptés par les membres en question ;
organiser des élections pour tous les membres de l’EFA sur la base de leurs nouveaux statuts ;
– en dernier lieu, agir en qualité de commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau comité exécutif sur la base des nouveaux statuts.
Cinq personnes ayant à leur tête un responsable d’entreprises, ancien membre du conseil d’administration du Zamalek, ont été nommés pour mettre à jour toute l’organisation de la fédération.
Comme disait une de mes nièces quand elle était petite, il y a le feu-feu sous la pa-paille…
Je vous avoue être assez surpris de cette situation. Car, enfin, Hany Abo Rida n’est pas un perdreau de l’année. Cela fait plusieurs décennies qu’il évolue dans les hautes sphères du football, fédération égyptienne, CAF, FIFA. Et il n’aurait rien fait pour que tout soit en ordre au sein de l’instance supérieure du football national.
Franchement je m’interroge. Comment ! M.Abo Rida est membre du Conseil de la FIFA depuis dix ans, membre du Comité exécutif de la CAF depuis vingt ans et de la fédération égyptienne depuis trente ans et il n’a pas été capable de mettre à jour sa maison. en ordre. Avouez qu’il y a quelque chose qui cloche. Et il a toujours un pouvoir de décision au sein des deux institutions africaine et mondiale.
Pour votre information j’ai recherché les pays africains qui avaient eu droit à leur Comité de normalisation avant l’Egypte : le Bénin, le Cameroun, le Gabon, le Ghana, la Guinée, Madagascar et le Mali. Dans ce dernier pays ce sera la fin dans quelques jours, le 31 août exactement. Pour l’heure la bataille bat son plein pour l’élection du nouveau président de la fédé, le 29 août.
A mon avis on n’en a pas encore fini avec la CONORisation du football africain.
EFA: Egyptian Football Association