Quel scénario ! Alfred Hitchcock n’aurait pas fait mieux. Bien sûr on est triste pour tous ces gamins sénégalais qui ont échoué à la porte des demi-finales de la Coupe du monde U20. Mais quelles émotions ils nous ont fait vivre à nous les amateurs de ballons et à des millions de leurs compatriotes.
Je résume.
37e minute : le milieu Cavin Diagne ouvre le score pour le Sénégal. 1-0 à la mi-temps.
62e minute : Lee Kangin égalise sur pénalty après visionnage de la vidéo
76e minute : un nouveau pénalty, cette fois pour les Lionceaux. Ibrahima Niane remet les siens devant 2-1.
88e minute : le Sénégal marque son troisième but. Annulé par la vidéo. Il y a eu une main. Même sentence sur un autre but. La scoumoune !
Les Sénégalais s’acheminent cependant vers la victoire. Ils mènent toujours 2 à 1. Patatras. On joue la 8e minute du temps additionnel quand la catastrophe se produit. Les Sud-Coréens égalisent in extremis par Lee Ji-Sol. Dans pareille circonstance on se demande toujours comment cela est possible.
Attendez la suite. On n’est pas au bout de nos émotions.
96e minute : Cho Toung-Wook marque le but du 3-2.
Les carottes sont cuites.
Que nenni. Amadou Ciss arrache l’ultime égalisation (120’+1) Les tirs au but désigneront qui de la Corée du Sud ou du Sénégal rencontrera l’Equateur en demi-finale.
Tout se présente bien.
Le premier tireur coréen envoie le ballon sur le poteau. Mamadou Danfa marque.
Dia Ndiaye bloque le deuxième tir coréen. Mais Madou Mbow rate l’occasion du 2-0.
Les deux tentatives suivantes, une de chaque côté, sont réussies. Le Sénégal mène 2-1. Les Coréens égalisent. Les deux tireurs sénégalais suivants, Dia Ndiaye et Cavin Diagne, échouent, alors qu’Oh Sehun a marqué. 3 penalties à 2 en faveur des Asiatiques. Il n’y a plus d’équipe africaine en compétition après l’échec la veille des Maliens.
Dans ces cas-là, que fait-on. On prend son poing et on
frappe violemment sur la table qui se trouve devant soi.
Plus d’équipes africaines mais, à les voir les uns et les autres, on sait que
tous ces jeunes joueurs ont de beaux jours devant eux. Et ils ont bien du
mérite, tout comme ceux qui les ont guidés jusque là et on pense en premier
lieu à leurs entraîneurs et à tout leurs staffs techniques.
Bravo à tous.