Il y a des jours où vous êtes sur un nuage, d’autres où rien ne fonctionne. Les Aiglons du Mali avaient puisé au fond de leur volonté une victoire à l’arraché, une égalisation au bout du bout de la prolongation contre les Argentins puis un sans faute dans l’épreuve des tirs au but. Contre l’Italie en quart de finale, à Tichy, en Pologne, le scénario a tourné à une sorte de malédiction. Un but contre son camp d’Ibrahima Koné (12’) suivi de l’expulsion d’Ousmane Diakité, coupable d’un tacle appuyé (21’). D’aucuns se seraient effondrés. C’est mal connaître la mentalité des juniors maliens. Les protégés de Mamoutou Kane ont réussi à égaliser par la pépite Sékou Koïta (38’).
Tout semblait être
rentré dans l’ordre. Pourtant avec déjà quatre matches en 13 jours et à dix
contre onze, les juniors maliens commençaient à marquer le pas. Mais ils ne
voulaient pas se rendre. L’Italien Pinamonti remettait les siens devant à l’heure
de jeu. C’était faire peu de cas des Aiglons qui s’accrochaient, s’accrochaient
et égalisaient une deuxième fois par Mohamed Camara. Incroyable mais vrai. Une leçon
d’opiniâtreté, de volonté, de désir. Il restait une dizaine de minutes à jouer,
hélas toujours en infériorité numérique. Pinamonti transformait un pénalty puis
Davide Frattesi sonnait le glas des beaux rêves de la vaillante équipe malienne
qui avait fait honneur à son maillot et à l’Afrique.
Par les temps qui courent comment ne pas saluer le parcours de cette équipe qui
donne une belle leçon à tous ceux qui piétinent en ce moment l’image du
football continental.
Espérons maintenant que le Sénégal fera mieux devant la Corée du Sud. Les
Lionceaux ont les moyens d’entrer en demi-finale comme il y a quatre ans en
Nouvelle-Zélande.