Ce que j’ai lu, vu, entendu ces derniers mois à propos du football africain s’est accumulé dans une sorte de maelström. Souvent tout et son contraire à quelques heures d’intervalle en fonction des résultats. Les entraîneurs ont été particulièrement sur la sellette. Formidables au coup d’envoi, nuls après le coup de sifflet final. Ou l’inverse bien sûr. Les internautes, les journalistes prennent une large part dans la chasse aux vaincus. C’est terrible comme les publics s’approprient les victoires de la même manière qu’ils font la chasse impitoyable aux battus.
J’ai pensé à tous ces procureurs qui nous entourent, en trouvant par pur hasard, dans mes archives, l’assertion qui suit et dont je ne connais, hélas pas, l’auteur.
Bonne lecture à tous ceux qui font de la versatilité une règle de vie.
« La seule chose que j’ai dite – et j’en suis sûr ! -, c’est que je n’ai jamais dit ce qu’on a dit que j’avais dit ! Rien ne peut donc autoriser quiconque de bonne foi à dire que j’ai dit ce que je n’ai pas dit, d’autant que je redis que ceux qui continuent à dire que j’aurais dit quelque chose n’étaient pas présents au moment et à l’endroit où j’aurais dit ce que je n’ai pas dit. Voilà pourquoi je ne veux rien dire de plus par rapport à ce que j’ai déjà dit, sur ce que je n’ai jamais dit. J’espère seulement que dans le passé, même récent, aucun de ceux qui me reprochent aujourd’hui de dire ce que je n’ai pas dit n’a fait, sans le dire, ce que j’ai dit que je n’avais pas dit ! »