La CAF a la main lourde

Le jury disciplinaire de la CAF, dans sa réunion en visioconférence le 6 décembre, a pris des sanctions financières très lourdes contre un certain nombre de clubs, de joueurs ou de fédérations pour comportements inacceptables. En vrac, cas de dopage avéré, corps arbitral menacé, lancers de fumigènes par le public, intervention de hautes personnalités et de leur garde de sécurité sur un terrain, non-respect du nombre de spectateurs dans le stade et des mesures barrières en raison des restrictions de la Covid-19. Pour chacun de ces cas, une amende de 10.000 dollars a été décidée.
La faute la plus grave a été commise par les dirigeants gambiens. A leur arrivée en Gambie, les joueurs de l’équipe nationale gabonaise ont été bloqués à l’aéroport pendant plus de cinq heures. Toute la délégation de l’équipe gabonaise y a passé la nuit, dormant sur le sol de l’aéroport.
Attendu que « la fédération gambienne n’a pas respecté les valeurs de loyauté, d’intégrité sportives et les règles du fairplay concernant l’accueil de la délégation gabonaise, le Jury Disciplinaire de la CAF a décidé d’infliger à la fédération gambienne une amende de 100 000 dollars dont 50 000 USD avec sursis à condition que la fédération gambienne ne soit pas reconnue coupable d’une infraction similaire au cours des vingt-quatre prochains mois. Pour être complet sur cette sanction, Pierre Emerick Aubameyang, l’attaquant des Panthères, s’est vu infliger une amende de 10.000 dollars « pour avoir publiquement diffusé sur les réseaux sociaux des contenus offensants et dégradants, portant atteinte à l’honneur et à l’image de la Confédération Africaine de Football ».
Dix mille dollars c’est donc la peine minimum. C’est beaucoup d’argent à l’heure où les fédérations sont exsangues en raison de l’épidémie de Covid-19. Auparavant les peines étaient généralement moins lourdes. Concernant la Gambie mon sentiment est qu’il faudrait être impitoyable. Une suspension pour une ou deux années du pays de toutes les compétitions panafricaines, clubs et équipes nationales. Je pense que les fédérations réfléchiraient par deux fois avant de contrevenir aux règles premières du sport.
Si j’avais mauvais esprit je dirais que la CAF, comme toute organisation sportive, a besoin d’argent. Des chiffres concernant son déficit au cours des années 2018 et 2019 circulent et celui de 2020 risque d’être très très lourd.

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