Depuis quelques jours, on savait que le championnat d’Afrique des Nations ne pourrait avoir lieu au Cameroun aux dates prévues, du 4 au 25 avril. La pandémie de Vid-19 était trop grave, trop mondialisée pour ne pas affecter la vie du continent africain. Il s’agit d’un virus qui a déferlé sur la planète après des premiers ravages en Chine. Pour l’heure, il n’y a eu que très peu de cas sur le continent selon les informations de l’Organisation Mondiale de la Santé mais justement il s’agit de protéger les populations pas encore ou peu affectées.
Le Maroc a d’ailleurs donné l’exemple en prenant des mesures draconiennes pour
tenter de freiner la marche morbide du virus. Mieux vaut se prémunir vite, limiter
les sources de contamination pour s’éviter le pire. Bien sûr les Camerounais se
disaient prêts mais personne ne l’est tout à fait contre ce genre de fléau. D’ailleurs,
avant l’annonce officielle du report, le Président camerounais, Paul Biya, s’était adressé à ses compatriotes :« Le monde fait
face à une crise sanitaire grave et sans précédent.
Elle va impacter nos
comportements quotidiens et notre économie. Je vous invite à respecter
scrupuleusement les prescriptions du Gouvernement et de l’OMS.
Dans un communiqué, la CAF a expliqué simplement la raison de sa décision. « Même si la situation est
considérée comme étant sous contrôle au Cameroun », « la crise n’est pas encore
stabilisée en Afrique ». « Voyager à travers le continent devient de
plus en plus compliqué, voire impossible pour certains pays ».
L’Europe est confrontée aux mêmes problèmes, sauf que la situation est beaucoup plus grave. Et c’est ainsi que l’UEFA a décidé, quelques dizaines de minutes avant la CAF, de reporter à juin-juillet 2021 l’organisation de l’Euro. Pareil pour la CONMEBOL qui a décalé à 2021 la Copa America qui devait se dérouler, en juin-juillet en Argentine et en Colombie. Tous à l’unisson.
Le monde est en guerre contre une maladie qui peut se révéler mortelle. Ces changements de calendrier de la CAF ou de l’UEFA sont, dans ces circonstances, sans intérêt.